Les tables de jeux autorisées en Pennsylvanie
En ces temps économiques difficiles et alors qu’une forte compétition est de mise dans les jeux d’argent pour attirer les joueurs, autoriser des tables de jeux est une solution envisagée en Pennsylvanie.
William DeWeese, membre de la majorité de la chambre, cherche à introduire une proposition de loi pour autoriser les casinos de Pennsylvanie à proposer des tables de jeux de casino, comme le poker et le blackjack. Il a déjà à plusieurs reprises tenté de faire passer des projets similaires. Sans succès.
DeWeese et d’autres partisans ont souligné qu’il y avait cependant maintenant une bonne opportunité pour les tables de jeux. Depuis que l’économie a flanché, les rentrées fiscales de l’Etat n’ont pas atteint les sommes espérées. Elles étaient, fin décembre 2008, inférieures de plus de 636 millions d’euros aux estimations.
Les Etats voisins, gênés par l’arrivée récente de la Pennsylvanie sur le secteur, essayent de devenir de plus en plus compétitifs.
La Virginie de l’Ouest autorise des tables de jeux dans la plupart de ses casinos et le Delaware parle d’autoriser les paris sportifs. Quant aux résidents du Maryland, ils ont approuvé la légalisation des machines à sous en novembre dernier. Atlantic City, dans le New-Jersey, qui a vu ses revenus chuter depuis que les salles de machines à sous se sont ouvertes en Pennsylvanie, essaye de faire revenir les joueurs grâce à des sites rénovés et améliorés.
Mais avant de commencer à pouvoir lancer des tables, les casinos de Pennsylvanie devraient rencontrer cette année encore de nombreux obstacles, à commencer par le soutien du gouverneur.
Depuis que la création de la première salle de machines à sous à Wilkes-Barre en 2006, le gouverneur Rendell a répété à de multiple reprises qu’il ne voulait pas que les jeux d’argent s’étendent aux tables de jeux avant que les quatorze casinos de l’Etat soient ouverts seulement sept de ces casinos avec licence sont opérationnels aujourd’hui.
« Le gouverneur continue à croire qu’il est important pour tous les casinos sous licence d’être au top et de bien fonctionner avant que l’on ne considère toute expansion du jeu », a rappelé Chuck Ardo, porte-parole de Rendell.
Eric Schippers, l’un des porte-parole de Penn National Gaminming, se réjouit d’un tel projet : « Comme le jeu s’étend de plus en plus dans les Etats voisins, notamment les machines à sous dans le Maryland, et qu’il y a des discussions au sujet des tables de jeu et des paris sportifs dans le Delaware, obtenir des tables en Pennsylvanie aiderait l’Etat à rester compétitif ».
Les officiels du Meadows Racetrack et Casino, près de Pittsburgh, réclament à cor et à cri des tables de jeu. Ils estiment que l’ouverture de quarante tables permettrait la création de sept cents emplois. « Citez-moi une autre industrie qui pourrait en faire autant dans ce contexte économique », a interrogé David LaTorre, l’un des porte-paroles du casino.
« Les tables de jeu donneraient à la Pennsylvanie l’opportunité de protéger et renforcer des rentrées d’argent tout en créant des emplois. Et ce à une période où nous en avons douloureusement besoin. En outre, elles généreraient un revenu pour un Etat qui fait face à un déficit historique », a-t-il ajouté.
Mais les bars et les clubs pourraient être un nouveau souci pour les casinos. En effet, le Républicain Timothy Solobay tente d’insérer un texte dans le projet de loi qui les autoriserait à avoir quelques machines à sous. Cela serait un dur revers pour les casinos qui ont payé des millions de dollars pour obtenir des licences. Le Conseil de contrôle des jeux de Pennsylvanie demande d’ailleurs une application de la loi pour lutter contre les machines à sous illégales qui empiètent sur le domaine des casinos.